Eric Demarsan  raconte le genèse de Pop Symphony
(extraits de l'interview de Christophe Geudin pour  Keyboards Recording , février 2006)

"À cette époque, la musique de film était le parent pauvre du cinéma. Les disques ne sortaient pas ou étaient pressés à 3000 exemplaires avant d'être envoyés au pilon. Une productrice/éditrice a décidé de sortir Le Cercle Rouge sur une collection distribuée par Pierre Cardin. Peu après, elle m'a demandé de faire ce que je voulais sur un disque de la collection Cardin.
J'ai proposé une musique à partir d'un livret intitulé La Pierre et le Diamant. Le concept était la rencontre de la pierre et du diamant, avec le diamant qui finit par être plus fort que la pierre. Un truc de déglingué de l'époque. On fumait beaucoup (rires) !
À partir de cet argument, j'ai repris le principe de décomposition des mesures dans le temps. Je ne voulais pas faire un disque dansable. Je partais sur un tempo, je le cassais brusquement et ainsi de suite, un peu comme sur un oratorio.
La dame du label Cardin a appelé ça Pop Symphony et elle m'a demandé de trouver un nom anglo-saxon pour que ça se vende mieux. Jason Havelock fait rire tous mes potes depuis trente ans."
Pierre Cardin CAR 330 U, 1970
Couverture originale
 
 Euro-Visions  EURO011, 2006
Couverture réédition
"On a enregistré Pop Symphony à Europa Sonor, rue de la Gaîté, en une semaine, enregistrement et mixage compris.
On s'est servi de la bronté, un instrument extraordinaire dont le nom vient du grec "tonnerre". C'est un instrument conique de trois mètres de haut en métal, une caisse de résonance sous laquelle on avait installé un marimba qu'on jouait avec des mailloches ou un archet. Cette réverbe énorme générait des sons qu'on a maintenant dans les effets numériques...
Malheureusement, le studio a fait faillite peu de temps après l'enregistrement. Les bandes de Pop Symphony ont été emportées à Bercy dans un garde-meuble qui a brûlé par la suite. Tout est parti en fumée."